Les EHS sortent de l’ombre (poem)

LES  E.H.S.

 

Nous sommes des milliers, mais bientôt nous serons

Dans le monde entier des centaines de millions.

Nous les EHS inconnus de la société,

Nous voulons simplement vivre et exister.

 

Mais aux toits des immeubles, aux sommets des collines,

Au bord de la route, près des EPAD des lycées,

Autour de nous, elles se dressent et nous dominent

Pour envoyer les ondes, les antennes relais.

 

Par les jours de pluie ou dans le bleu du ciel,

Dans les nuits sans lune des mois de novembre,

Rien ne les arrête les ondes artificielles,

Elles traversent les vitres et les murs de nos chambres.

 

Et dans les salles d’attente, les rues et les marchés,

Dans les magasins, les gares, les restaurants,

Bien sûr les portables restent souvent allumés

Et partout les accrocs ont le nez sur leur écran.

 

L’ennemi ,sensé nous rendre plus belle la vie,

S’attaque à tous les âges, des plus petits aux plus grands,

Notre santé se dégrade : acouphène, insomnie,

Maux de tête, vertige, stress et tremblements.

 

Dans notre beau pays terre de la liberté,

Pour fuir les ondes et leur nocivité,

Désespérés certains quittent famille et emplois

Et vivent seuls, dans un fourgon, au fond des bois.

 

D’autres du Nord au Sud sillonnent la France

A la recherche d’un abri loin des ondes,

C’est le début d’une interminable errance,

Car elles ont déjà envahi notre monde.

 

Maux de tête, tachycardie, perte de mémoire,

Pour les EHS comment encore garder espoir,

Dans notre société, du travail aux loisirs,

Tout étant connecté, pour nous quel avenir ?

 

Pourtant ils avancent et se tendent la main

Dans la même galère, sur le même chemin,

Partagent leurs soucis, joie de se retrouver,

Ensembles on est bien plus fort pour se relever.

 

Des fermiers s’inquiètent du malaise  de leur troupeau,

Les apiculteurs de la perte de leurs abeilles,

Et des éleveurs aussi voient mourir leurs chevaux,

Bientôt plus d’oiseaux pour charmer nos oreilles.

 

Vous ne le savez pas, nous sommes tous concernés,

Car plus de zone blanche où nous réfugier

Loin des ondes maléfiques qui traversent nos corps,

Détruisent notre vie, notre santé, sans remord.

 

Par ce court poème je veux témoigner

De la grande détresse des laisser pour compte,

Ils se battent seuls, ne sont pas écoutés,

Les responsables un jour devront rendre des comptes.

 

Nous les EHS nous sommes des milliers

Bientôt nous serons des millions …….

 

Maryse Springer

EHS

le 8.8.2023